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Je reviens d’un voyage. La seule et vraie chose qui m’a le plus manqué, c’est la lecture d’un roman. Pas n’importe lequel, mais un très bon roman. Oui, là où je me trouvais je n’avais pas le temps de lire, ce n’était pas l’endroit approprié, il y avait autre chose à faire. Maintenant, je peux en profiter au maximum, je suis heureux de constater qu’un tas de nouveaux livres m’a été transmis. Je voulais commencer cette belle aventure de saveur par un auteur que j’ai déjà eu la chance de lire. Je ne voulais pas être déçu au premier coup, ce n’était pas possible, il me fallait une personne que j’affectionne. Eh oui, je voulais aller vers quelqu’un dont j’étais sûr qu’il ne me décevrait pas.
C’est génial, je ne me suis pas trompé. Didier Van Cauwelaert a tenu ses promesses, ce n’est pas un immense écrivain par hasard, ce livre m’a littéralement scotché du début à la fin. C’est un roman comédie, écrit dans un style cinématographique, teinté de commentaires métaphoriques. Un ouvrage bourré d’humour. J’ai ri, oui j’ai tellement ri sur certains passages. Un vrai régal.
C’est le jeune IIIan qui prend la parole et nous conte cette magnifique histoire. Il parle parfois de sexe, beaucoup de sexe, c’est cru, mais pas crade ou vulgaire. L’écriture est quand même dans un langage courant, simple et facile de compréhension. Yoa a la maladie de Charcot, se voit en train de partir, en train de mourir. Son époux et elle vont demander au couple de jeunes, IIIan et Soline, ceci : « Verriez-vous un inconvénient à ce que mon épouse se réincarne dans votre enfant ? ». La superstition est au centre de ce roman, par exemple avec ces phrases : « Depuis qu’elle avait arrêté la pilule, j’avais dû modifier mon alimentation. Pour être sûr de mettre au monde une fille, avait-elle lu quelque part, il fallait que le géniteur mange sucré » ; « elle faisait l’amour avec un autre pour purifier son bébé, le libérer de l’emprise de l’Indienne »…
Extraits :
« Elle m’appelait mon amour vingt fois par jour, mais elle ne conjuguait jamais le verbe. C’est toujours moi qui le faisait en premier et elle disait moi aussi. »
« Les couples heureux sont comme les autres. Ils n'ont rien de parfait, mais ils se réparent. »
« Dans un monde qui ne veut plus de nos rêves, braver les interdits accessoires, nous mettre en danger comme si nous avions encore quelque chose à perdre, c'est notre seul moyen de résister. »
« Mon bilan était aussi nul que mes objectifs. Aucune guerre à gagner, aucune langue à défendre, aucune quête personnelle qui s’incarne dans la femme que j’aime. Rien que des sentiments tout juste bons à se raccorder aux passions des autres. Et la paternité, le cas échéant, s’inscrirait dans le même cadre. Quoi qu’en dise Soline, je ne serais qu’un trait d’union mis devant le fait accompli. Une courroie de transmission entre une Indienne incinérée et un bébé de Montmartre. »
………

https://www.youtube.com/watch?v=Jz7jheKkUBY

Tag(s) : #CHRONIQUES DE LIVRES, #On dirait nous – Didier Van Cauwelaert
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